Créer sa micro-entreprise relève du défi et les informations sont extrêmement nombreuses sur ce sujet. Effectivement, ce n’est pas facile de s’y retrouver dans toute cette jungle de données ! De nombreuses aide micro-entreprise sont proposées, tant pour créer sa micro-entreprise, que pour la développer. Voici un panorama des aides disponibles pour vous aider à vous y retrouver.
Plusieurs typologies d’aides peuvent vous aider dans la création et le développement de votre micro-entreprise : les aides financières, l’accompagnement et les aides à la formation pour monter en compétences. Cachées derrière des acronymes peu engageants, elles sont un véritable levier pour vous encourager et vous soutenir.
L’Aide au Retour à l’Emploi (ARE)
Définition : l’Aide au Retour à l’Emploi est une allocation chômage mensuelle. Pour la toucher vous devez être privé, involontairement, de votre emploi : non-renouvellement de votre CDD, rupture conventionnelle, licenciement, démission considérée comme légitime, etc.
Le versement de l’ARE peut être cumulé avec d’autres revenus d’activité. C’est le gros avantage de cette aide micro-entreprise quand on veut créer sa micro-entreprise. Ainsi, vous pouvez commencer votre activité d’entrepreneur et avoir la garantie d’un revenu minimum, avant de trouver vos premiers clients.
Cette aide est soumise à conditions :
- avoir travaillé au moins 130 jours ou 910 heures au cours des 24 derniers mois
- être apte physiquement pour travailler
- résider en France
Bon à savoir : Pôle emploi met à disposition un simulateur de calcul du montant de l’aide. Si vos droits au chômage sont épuisés, vous pouvez prétendre à bénéficier de l’ASS, l’Allocation de Solidarité Spécifique.
La prime d’activité
L’Aide au Retour à l’Emploi a une durée déterminée et les bénéficiaires doivent remplir certaines conditions. À l’issue de vos droits, ou si vous n’êtes pas éligibles, vous avez la possibilité de bénéficier de la prime d’activité de la CAF. Cette prime complétera les revenus dégagés de votre micro-entreprise si vos ressources sont modestes. Il existe aussi un simulateur sur le site de la CAF. C’est d’ailleurs la première démarche à faire pour la toucher. Sachez que le montant de cette prime est revalorisé tous les trois mois. Donc, si n’y avez pas droit actuellement, ce sera peut-être le cas au prochain trimestre…
L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE)
Vous pouvez donc toucher l’ARE tous les mois. Si vous souhaitez toucher l’intégralité de la somme à laquelle vous pouvez prétendre en deux fois, vous pouvez opter pour l’ARCE. Il y a deux conditions pour pouvoir l’obtenir :
- être éligible à l’ARE évidemment
- être éligible à l’ACRE (voir ci-dessous)
L’ARCE peut être perçue en deux versements comme suit : le premier versement équivalent à la moitié du total de l’aide, puis le solde six mois plus tard.
Dans ce cas de figure, le montant ne dépend pas des revenus que vous allez dégager de votre micro-entreprise. C’est donc une bonne solution si vous pensez générer un chiffre d’affaires important.
L’Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise (ACRE)
L’ACRE est une aide financière indirecte. Vous ne percevez pas d’allocation, mais vous pouvez bénéficier d’une exonération de vos cotisations sociales.
Votre éligibilité à l’ACRE est une condition indispensable pour prétendre à l’ARCE. Cette aide pour les micro-entreprises est disponible pour la quasi-totalité des dirigeants qui viennent de créer leur société ET qui étaient auparavant au chômage.
L’exonération sera soit totale, soit partielle en fonction de votre chiffre d’affaires. C’est une aide précieuse de début d’activité, qui vous permet de prétendre à d’autres aides et d’améliorer votre trésorerie.
Le Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE)
Le CAPE, c’est LA solution pour être accompagné dans le lancement de son activité en toute sécurité !
À la signature du contrat, vous êtes intégré à une couveuse d’entreprises qui vous prêtera son numéro Siret. Vous pourrez démarrer votre activité aussitôt, en facturant vos premières prestations à vos clients.
En couveuse, vous testez votre projet, votre activité et le marché avant de vous lancer. Vous êtes accompagné pour la comptabilité et mettez toutes les chances de votre côté pour assurer la réussite de votre création d’entreprise.
Les revenus que vous générez seront déposés sur un compte dédié. Vous ne pourrez pas toucher de salaire, seulement vous faire rembourser les investissements nécessaires au bon fonctionnement de votre activité. Pas de salaire… Mais vous toucherez l’ARE intégralement !
La formation, un levier de développement à ne pas négliger
Se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est sécuriser son activité avec les aides aux micro-entreprises, mais aussi avec la formation !
Vous maîtrisez votre secteur d’activité mais savez-vous comment trouver des clients, créer votre site Internet, promouvoir vos services sur les réseaux sociaux ?
Dites-vous bien que se former n’est pas une dépense, mais bien un investissement ! Nous avons la chance en France, que les coûts liés à la formation professionnelle soient pris en charge.
D’ailleurs, je propose des formations qui sont éligibles à tous les financements énumérés ci-dessous 😉
Le Compte Personnel de Formation (CPF)
Le Compte personnel de formation (CPF) permet, à toutes personnes actives, de cumuler des droits à la formation. Les aides sont mobilisables tout au long de sa vie professionnelle.
Le montant qui vous sera alloué dépend de votre niveau de qualification et du nombre d’heures effectuées par mois (temps plein VS temps partiel). L’aide est plafonnée à 5 000 €, sachant que vous pouvez utiliser votre CPF régulièrement.
Vous êtes concernés : vous pouvez bénéficier de cette aide pour acquérir des compétences dans la création, la gestion ou le développement de votre micro-entreprise.
L’Aide Individuelle à la Formation (AIF)
Pôle emploi propose une Aide Individuelle à la Formation dans le cas où vous ne seriez pas éligibles aux autres dispositifs (OPC, collectivités territoriales, organismes paritaires…).
Cette aide pourra contribuer au financement des frais pédagogiques de votre formation. Pour en bénéficier, vous devez prendre rendez-vous auprès de votre conseiller Pôle emploi et motiver votre demande de prise en charge. Dès son accord (ce qui n’est pas acquis), le centre de formation s’occupera de toutes les démarches.
Les Fonds d’Assurance Formation (FAF)
Cette aide pour les micro-entreprises s’adresse à ceux qui sont déjà immatriculés et en activité. Vous cotisez à l’URSSAF et payez une contribution à la formation professionnelle (si si, regardez bien vos déclarations).
Vous pouvez donc bénéficier d’un financement, total ou partiel, pour vous former. Le budget moyen attribué se situe entre 900 € et 1 200 € par an. Les Fonds d’Assurance Formation sont versés par des organismes qui diffèrent selon la nature de votre activité :
- Le FIFPL pour les activités libérales et les travailleurs indépendants,
- Le FAFCEA pour les activités artisanales,
- L’AGEFICE pour les activités commerciales, industrielles ou les prestations de services (sauf libérales).
Quelle que soit votre situation, vous pouvez très certainement prétendre à une ou plusieurs aides pour vous aider dans la création et/ou le développement de votre micro-entreprise.
Concernant la formation, les différentes aides peuvent vous permettre de vous former gratuitement ou à budget maîtrisé. Toutes ces aides sont autant de leviers pour que vous puissiez vous lancer dans de bonnes conditions, alors n’hésitez pas !
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